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ÉDITO

ON SÈME LA PLANÈTE

Chaos, fin du monde, le jugement dernier, la guerre des sexes… autant de mots qui ne cessent de faire bouger les lèvres de tout un chacun. Non ce n’est pas la fin du monde et nous ne sommes pas en train de rallier le clan des climatosceptiques en vous annonçant l’apocalypse. On vous en conjure ne suivez pas Noé et son arche. 

Oui c’est la fin d’UN monde. 

Oui les carottes sont cuites pour les énergies fossiles, les pesticides qui nous empoisonnent et ne nous illusionnent pas. Oui les carottes sont cuites pour les marques de la fast fashion, les produits Pfasés. Oui les carottes sont cuites pour les dinosaures (entendez les parents des boomers) qui nous assurent encore que le réchauffement climatique n’est pas dû à l’empreinte humaine. Mais levez-vous, nous sommes là, vous êtes là, ils sont là pour réveiller le monde. Un autre monde est né. Celui où on sait. Comme disait Einstein “Ceux qui ont le privilège de savoir, doivent agir”. Sans injonction, célébrons comme il se doit, notre mère nourricière, la Terre et haut les cœurs, continuons la lutte pour préserver la beauté du monde et du vivant. Car on ne va pas attendre Pâques ou la Trinité, pour délivrer les lapins et faire chanter de beaux lendemains saints. Fleurs, au fusil, aux armes etc., tous.tes au combat et on sème (tous) pour la planète. 

A suivre cette semaine, pas de cours de semis, mais le destin hors norme de Simona Kossak, l’amie des animaux sauvages, des adresses pour prendre la poudre d’escampette en forêt, chasser les œufs et fêter tous les saints Pascal, au son d’événements à ne pas rater. Sonnez les cloches ! Bonne lecture.

Ingrid Bauer

Simona Kossak, l’amour et les forêts

Simona Kossak, c’est l’histoire d’une femme qui a décidé de vivre au rythme de la forêt, à l’inverse de celui du monde, où on marche sur la tête, vit à un rythme frénétique et avec une peur lancinante de rater un train (invisible) en marche. Biologiste, chercheuse, activiste, mais avant tout, une âme radicalement libre, Simona est née en 1943 dans une famille d’artistes polonais célèbres. À défaut de choisir une vie de salon ou de peintre, elle choisit une vie en forêt. Dans les années 70, elle s’installe dans une maison en bois au cœur de la forêt primaire de Białowieża, l’une des dernières forêts vierges d’Europe. 

Simona n’était pas seule dans sa cabane au fond des bois ; Avec elle, Lech Wilczek, photographe, naturaliste et compagnon de vie. Ensemble, ils forment un duo hors du temps. Un couple lié par l’amour du vivant, et le refus d’un monde trop bruyant. Ils y vivent pendant plus de 30 ans, sans eau courante et ni électricité. 

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