REFAIRE SURFACE

© Drew Dogget

Avant de m’embarquer dans un billet d’humeur et les souhaits d’une nouvelle année qui se répète (sans changement notoire), pour ceux qui ne me connaissent pas, je me dépeins en mode portrait-robot. Journaliste et maman de 3 (grands) enfants, j’ai longtemps parcouru le monde en famille ou à deux, à la recherche du temps perdu. Je n’ose calculer mon empreinte carbone. À ce propos, j’ai découvert que l’empreinte carbone avait été inventée par British Petroleum afin de déplacer la responsabilité des grandes entreprises vers les consommateurs. Risible non ? Aujourd’hui, je fais donc acte de rédemption. J’ai vu un agriculteur implorer le pardon des jeunes pour avoir mis pendant 30 ans des pesticides dans ces champs. Je me sens proche de cet homme. On pense tous aussi à la célèbre citation de Gandhi, « avant de changer le monde, change toi-même. » Car les discrédits ne manquent pas de la part de nos ami.es, cousin.es, collaborateur.ices. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que personne n’est exemplaire. Il vaut mieux 100 ou 1 000 écolos imparfaits qu’un ou 10 écolos parfaits. Alors, en ce vendredi 10 janvier, j’avais envie de vous déculpabiliser, histoire de vous mettre à l’aise et de bien commencer 2025. Je suis la somme de tous vos péchés, pensées, actes, goûts et couleurs, cohérences, incohérences, vos dualités, je suis la parfaite écolo imparfaite. Alors oui je sais « écolo » est devenu un gros mot, car même si je ne milite pas armée d’une poêle Tefal devant le siège Total Energies, que je n’élève pas des chèvres dans le Larzac avec mon pull en macramé et que je ne bois pas mon urine eh bien oui n’en déplaisent à certains, on peut aussi participer à des lendemains qui chantent et croire aux champs des possibles, sans pour autant être au pays des Bisounours... Alors tous au combat, ne faites pas la guerre mais l’amour au vivant.

Ingrid Bauer.

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